Bio

Denis BERGAMELLI

LE PARCOURS

Diplômé de l’École d’Architecture de Toulouse, Denis BERGAMELLI est Inspecteur d’Ouvrages d’Art dans le bureau d’études Toulousain Getec Sud-Ouest. En marge de cette activité très technique, il se passionne pour la photographie et développe une thématique où les morceaux, fragments, éclats, sont ajustés avec un art dont le soin méticuleux et le sens de la composition révèlent une maitrise qui évoque le savoir-faire des maîtres anciens et des compagnons.

L'APPROCHE

Le détail est cette infime partie d’un tout qui, une fois vue, peut changer le sens de l’œuvre. Le détail c’est, comme son étymologie l’indique, une « coupure ». C’est aussi et surtout avec Denis Bergamelli une nouvelle histoire. Subtil, discret ou parfois évident, le détail scande la poésie du visible. Il est chant de la marge et des recoins, du ténu et du fragile. Le détail est, une fois surpris, irréversible, et bouleverse tout avec son apparition soudaine. Il n’est pas fait pour être pris dès le premier coup d’œil. Le détail est aussi, et peut être avant tout, une question de point de vue. Sa révélation peut le faire considérer comme une œuvre dans l’œuvre, une œuvre à part entière.

Le détail a une force exceptionnelle. Inversement proportionnel à sa portée, il prend le risque de nous échapper. Le détail délimite le visible. Il le circonscrit. C’est un indicateur de notre capacité à voir, une invitation à scruter, à pénétrer dans les images et à entrer dans de nouvelles dimensions.

Denis Bergamelli nous convie à une nouvelle poétique du regard. Il nous offre des passerelles grâce auxquelles nous pénétrons de nouveaux univers et faisons des nouvelles rencontres. Avec lui, le détail n’est plus dévorateur de l’image et du sens, il devient image, sens et œuvre à part entière (texte de Pascal Chatonnet).

LES RENCONTRES

LES RENCONTRES

Vinci Autoroutes, l’univers dans lequel il travaille, devient très vite son terrain de jeu. Les ouvrages d’Art et leur environnement immédiat sont au cœur de la série Au fil des Ponts. Les piles, les joints de chaussée, les dispositifs de retenue, le béton et le métal vont composer les images de cette série.

Le génie civil, et plus particulièrement les tunnels du métro Toulousain, deviendront aussi un sujet à part entière, qui fera l’objet d’une exposition en 2010 dans un 38 tonnes sous la forme d’un abécédaire, avec la complicité du chanteur écrivain Pascal BIZERN, avec qui il collaborera maintes fois.

Du génie civil au travail de la terre et du vin, il n’y avait qu’un pas. Le métier d’inspecteur d’ouvrages d’art l’a amené à de nombreux déplacements, et c’est à l’occasion d’une mission dans la Drôme qu’il découvre le Domaine de la Bouvaude où Fabienne et Stéphane Barnaud élaborent leur Côtes du Rhône. De cette rencontre va naitre la série In vino Véritas.

Ces photos en poche, il peut présenter son travail chez Gérard Bertrand qui aussitôt lui propose une résidence au Château l’Hospitalet, dans le massif de la Clape. Les photos faites sur place seront exposées durant le festival Art de vivre, vivre l’Art, aux côtés de Yann Arthus Bertrand, Jean Pierre Rives et 14 artistes, plasticiens, peintres et sculpteurs.

Philippe Pagès, alors encore patron du Bijou, salle de spectacle mytique de Toulouse, homme de culture et amoureux du vin, provoque la rencontre avec Raymond Cantagrel du Clos de l’Église à Puy l’Évêque. Ce viticulteur (architecte lui aussi dans une autre vie) lui ouvre les portes de son domaine. La série In Vino Véritas était en train de s’étoffer, et couvrait maintenat 3 départements : l’Aude, la Drome et le Lot.

C’est au Domaine de la Bouvaude que la rencontre avec Pascal Chatonnet a eu lieu. Cet Oeno-scientifique visionnaire, a révolutionné le milieu viti-vinicole, par son approche globale et internationale du vin et de son environnement. Ses différentes thèses universitaires consacrées aux effets du bois de chêne sur la qualité du vin au cours de son élevage, lui ont valu des distinctions qui l’ont rapidement fait reconnaître comme le spécialiste du vieillissement des vins en barriques. Il intervient également dans différentes caves de référence en Espagne, Amérique du Sud, Afrique du Sud, Portugal, Hongrie, Italie, et Canada. C’est en voyant le travail photographique réalisée à la Bouvaude et ailleurs, qu’il lui propose une résidence au Château Haut Chaigneau, près de Saint-Émilion avec à la clé, une exposition de mai à septembre 2013.

A partir de 2013 c’est un retour aux sources en quelque sorte, puisqu’il entreprend un travail de mémoire sur la chapellerie de Montazels, où il avait travaillé au début des années 80 en tant que mécanicien d’entretien. Ce travail se poursuit jusqu'en 2017 et sera présenté dans différentes manifestations artistiques.

Pascal Chatonnet l’invite à nouveau en résidence à Haut-Chaigneau en 2017, pour cette fois-ci travailler sur la vigne. Ainsi va naitre la série Le Peuple des Vignes, plusieurs fois exposée lors de manifestations artistiques.

Après plusieurs séjours et la rencontre de vignerons passionnés dans l’appellation de la Ribera del Duero, en Espagne, un nouveau projet voit le jour. Les vielles vignes préphilloxériques en seront les personnages. Cette histoire qui a commencé à s’écrire en 2019, devait se poursuivre en 2020…